Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ça dézingue en Corse 19

Publié par Desmoulins sur 9 Février 2014, 16:08pm

Catégories : #Le milieu Corse

Nous avions quitté la Corse dans un calme somme toute relatif vu les tempéraments locaux mais force est de constater heureusement que la folie meurtrière qui menait les différents bélligérants à s'entretuer a pris fin momentanèment. Le milieu Corse en ces périodes d'accalmie sait comment plier l'échine face aux procès, meurtres, pressions, prison et fuite dans le maquis de ses éléments. Il se reconstitue, patiemment, les rancoeurs tenaces et vectrice d'instinct de survie de part et d'autres.  Chacun attend son heure!

L'heure est au procès, le 3 octobre, Jacques S., 35 ans, mis en examen pour association de malfaiteurs en vue d’extorsion de fonds et de blanchiment. Il est considéré comme le chef de la «Bande du Petit Bar». Il a été écroué à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Jacques S. est tétraplégique depuis un accident de moto à Noël 2002, il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes sous réserve que l’établissement respecte le protocole médical fixé par les médecins. Début février dernier il avait été condamné à trois ans de prison ferme dans une affaire d'extorsion de fonds, mais sa peine avait été suspendue pour raison médicale. Il est également mis en examen dans l’affaire de l'assassinat d'Antoine Nivaggioni le 18 octobre 2010.

Pascal P., 40 ans, présenté comme le lieutenant de S., a été mis en examen et incarcéré le 4 octobre. Il venait d’être libéré sous contrôle judiciaire après 6 mois de détention préventive suite à sa mise en examen pour association de malfaiteurs et recel en avril dans l’affaire de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro. André B. et Mickaël E., présentés comme deux membres de la bande et déjà mis en examen et écroués dans l’affaire Sollacaro pour association de malfaiteurs, assassinats et recel, ont été extraits de leur cellule pour être entendus. Pascal P. a lui été condamné à 6 ans de prison pour association de malfaiteurs en janvier 2011, dans l’affaire du projet d'assassinat à l'encontre d'Alain Orsoni, un ami d’Antoine Nivaggioni. Ces interpellations interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin 2012 pour un trafic de stupéfiants. Le reste des dix huit personnes interpellées, dont douze dans la région ajacienne, ont été remises en liberté à l’issue de leur garde à vue. André B.et Mickaël E. ont été condamnés en décembre 2010 pour une affaire de trafic de cannabis par hélicoptère entre le Maroc et la France. Stéphane R., présenté comme un autre membre de la bande, avait été condamné à trois ans à l’issue de ce même procès.

Le 9 cotobre, c'est l'avocat corse Pascal G. qui a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. Il en est ressorti libre en fin de journée, "aucune charge sérieuse n'ayant été retenue contre lui par les enquêteurs", a déclaré son avocat, Henri Leclerc. Me G., qui a notamment défendu le nationaliste corse Yvan Colonna, condamné en 2011 à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a été entendu dans le cadre d'une enquête ouverte à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille en décembre 2012. Selon nos informations, l'avocat n'a pas été "cueilli" à l'improviste, mais il a répondu à une convocation. Cette audition fait suite à des interpellations qui ont, il y a une semaine, visé le noyau dur de la bande du Petit Bar, une équipe de malfrats d'Ajaccio dont Me G. est l'avocat. Dans cette affaire, Jacques S., suspecté d'être le cerveau de la bande, et un de ses lieutenants, Pascal P., ont été mis en examen et incarcérés pour "association de malfaiteurs en bande organisée, extorsion de fonds et blanchiment". Le second était déjà mis en examen pour l'assassinat en 2012 d'un avocat corse, Me Antoine Sollacaro.

Dans ce dossier, Pascal P. avait été interpellé en avril avec Mickaël E., également de la bande du Petit Bar, alors qu'il se trouvait au domicile parisien de Me G. Celui-ci avait alors été auditionné comme simple témoin au commissariat d'Ajaccio. Intervient-il en tant qu'avocat ou est-il d'une manière ou d'une autre impliqué dans les infractions pénales dont ils sont soupçonnés ? Les rumeurs vont bon train sur la possibilité qu'un avocat aide actuellement la bande à blanchir son argent amassé grâce aux rackets et au trafic de stupéfiants.

La PJ a elle Me G. dans le collimateur depuis longtemps, tellement longtemps que le cabinet du ministre a confirmé quarante-huit heures trop tôt à des journalistes que Me G. était en garde à vue. La source de l'erreur se nicherait à la PJ, où un commissaire a informé sa hiérarchie du retour en France de l'avocat corse, après un déplacement professionnel à l'étranger. Le policier rappelle donc à ses chefs que Me G. est disponible pour être entendu par les enquêteurs, voire pour être placé en garde à vue.

Mais l'information se trouve déformée, et la PJ rédige une note à destination du cabinet du ministre pour l'alerter du placement en garde à vue de l'avocat. C'est l'usage pour un dossier aussi sensible. L'information poursuit son chemin, jusqu'à fuiter chez quelques journalistes. Ils obtiennent la confirmation du cabinet, alors que l'intéressé est à son domicile, et se retrouve ainsi à démentir sa propre garde à vue. Fini le téléphone arabe. La Place Beauvau vient d'inventer le "téléphone corse". 

11/10/13

Les cinq personnes présentées ont été mises en examen par le juge d'instruction du pôle économique et financier de Bastia, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte principalement pour "escroquerie en bande organisée" et "complicité" au sujet du projet immobilier Agula Marina à Agosta. L'un des gérants de la SCI Agula Marina, Marc A., et le notaire Me Jean-François M. ont été placés sous mandat de dépôt. Le maître d'oeuvre, Paul G., le gérant de l'entreprise chargée du gros oeuvre, Pierre O., et le comptable de la SCI, Paul-François C. ont été placés sous contrôle judiciaire.

16/10/13

Trois hommes ont déjà été mis en examen dans cette affaire et un quatrième homme, décrit comme "proche de la bande du Petit Bar", a été interpellé à Ajaccio.
Peu d'éléments ont filtré sur le mobile et les commanditaires de cet assassinat qui provoqua une onde de choc en Corse et sur le continent.
Pascal P., 40 ans, André B., 45 ans, et Mickaël E., 39 ans, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs et recel de vol aggravé en bande organisée.
Le premier, qui était en liberté surveillée sous bracelet électronique à Paris le jour du crime a été remis en liberté, puis de nouveau incarcéré pour une autre affaire. Les deux autres sont toujours en détention provisoire, ayant été mis en examen pour assassinat en bande organisée.

Les avocats d'Ajaccio ont rendu mercredi hommage à l'ancien bâtonnier Antoine Sollaccaro, assassiné à 63 ans il y a tout juste un an dans la cité impériale.
La fille du défunt, Anna-Maria Sollacaro, avocate comme son frère aîné Paul, retenu à Nice où il a son cabinet, et leur mère, Janine Sollacaro, ont participé à cet hommage.

21/10/13

Un détenu a tenté de s’évader du centre pénitentiaire de Borgo, l’homme était parvenu à creuser un passage sous les barreaux de la fenêtre de sa cellule et s'était glisser dans la cour de promenade avec une corde. L’alarme a été donnée lorsqu’il a été aperçu depuis un mirador de surveillance. Le prisonnier, qui n’était pas sous surveillance spéciale, a été arrêté sans incident alors qu’il s’était caché dans les toilettes de la cour de promenade. Des explosifs avaient été découverts il y a plusieurs mois dans l’enceinte de ce centre pénitentiaire très moderne qui peut accueillir 241 détenus.

22/10/13

Emile M. 44 ans, ajaccien originaire de Ghisonaccia «connu de la police» a été mis en examen et écroué à Marseille dans l'enquête sur l'assassinat de l'avocat A.Sollacaro. L'homme a été serveur à l'ancien café du cours Napoléon le Petit Bar, mais selon les enquêteurs il ne ferait pas partie de la bande

23/10/13

Il avait été interpellé la semaine dernière avec une dizaine d'autres personnes, entre Bastia, Nice et Marseille : Robert Cassone, a été mis en examen et écroué. Le fils de celui qui est présenté comme l'un des parrains du milieu marseillais, Roland, avait été arrêté sur le port de Bastia, avec sa compagne, à la descente d'un ferry. Une opération menée sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de la Jirs de Marseille qui enquête depuis l'hiver dernier sur une affaire de crédits immobiliers supposés frauduleux. Robert Cassone, 46 ans, a été mis en examen pour « blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, tentative d'escroquerie en bande organisée, travail dissimulé, non-justification de ressources ». Il a été placé en détention.

23/10/13

Une entreprise de BTP a été visée par un attentat mercredi matin dans le centre d'Ajaccio. La devanture a été soufflée par l'explosion et trois voitures stationnées à proximité on été endommagées. La charge de «faible puissance» a explosé aux alentours de 5h00 du matin, dans un quartier du centre-ville, rue du Docteur del Pellegrino, non loin du port. 

24/10/13

La cour d'appel de Bastia a jugé, Charles Pieri, l'ancien leader nationaliste, poursuivi pour « détention et acquisition d'armes de première et quatrième catégorie ». Celui qui se présente aujourd'hui comme un retraité qui s'adonne à sa passion l'élevage canin ne comparaissait pas libre puisqu'il purge actuellement une peine de deux ans d'emprisonnement, qui lui a été infligée en novembre 2012 pour une affaire de « recel en récidive ».

L'affaire avait débuté le 9 juillet, lorsque des policiers agissant sur commission rogatoire d'un magistrat parisien se sont rendus au domicile de Charles Pieri dans l'Alta Rocca. Ils avaient un mandat de recherche pour son petit-fils et ils ont trouvé sous une jardinière, deux glocks, un chargeur et 37 cartouches. Charles Pieri avait été jugé en comparution immédiate le 11 juillet par le tribunal correctionnel d'Ajaccio. L'affaire a été mise en délibéré, la cour d'appel de Bastia rendra son arrêt le 6 novembre prochain seulement depuis pas de nouvelles, Charles Piéri reste incarcéré depuis sa condamnation en juillet 2013 à deux ans. Sa situation carcérale interpelle ses amis et les militants de l'Associu Sulidarità de Jean-Marie Poli, une trentaine de militants ont d'ailleurs manifesté le 1er février 2014 devant la prison d'Ajaccio. L'Associu sulidarità voit dans ces pratiques des pressions supplémentaires exercées sur les détenus. Que Charles Pieri n'est pas le seul à subir selon l'association.

 

En bref des tentatives de meurtres en veux tu en voilà au mois d'octobre : une à Bastia à la chevrotine le 22 octobre, une autre contre un restaurateur de Pianottoli-Caldarello le 6. Une autre contre Abdel el Y. pour un différend d'ordre financier portant sur des travaux impayés et une dénonciation à l'Inspection du travail, soit à l'origine de l'agression, l'homme de 51 ans qui a tiré était connu pour des infractions en matière de travail illégal a été mis en examen.

29/10/13

L'enquête judiciaire menée depuis plusieurs mois à la maison d'arrêt de Borgo semble donner de premiers résultats. Secoué par des mouvements de protestation et de grève durant l'année 2013, l'établissement semble connaître de nouvelles turbulences avec une série d'interpellations ces derniers jours. Une surveillante a été mise en examen la semaine passée, pour « remise illicite d'objets » à des détenus et « corruption passive par personne exécutant une fonction publique ». Placée sous mandat de dépôt, elle a été écrouée au sein même de la prison avant d'être transférée au centre pénitentiaire des Baumettes, à Marseille, par mesure de sécurité.

Cette surveillante est suspectée d'avoir introduit de « l'alcool, des téléphones portables et des produits stupéfiants» au profit de plusieurs détenus dont certains auraient également été interpellés. Des faits qui se seraient répétés dans le courant de l'année 2012 et jusqu'au mois d'octobre 2013. Peu d'informations émanent de cette affaire sensible qui connaîtra probablement d'autres prolongements. L'enquête se poursuit, en effet, et pourrait aboutir à de nouvelles mises en cause, mais pour l'heure, les pouvoirs publics observent la plus grande discrétion. Dans ce contexte, on ne peut établir un lien entre ces pratiques et la découverte en juillet dernier, dans la prison, de divers matériels dissimulés dans un extincteur, lui-même caché dans de faux plafonds. Un véritable « kit évasion », contenant cagoules, gants, colliers de serrage, et différents ingrédients de fabrication d'une bombe agricole.

Des enquêtes administratives et judiciaires avaient été ouvertes pour tenter de savoir dans quelles conditions ces objets ont pu être introduits dans la prison et quels pouvaient être leurs bénéficiaires.

Le 02/11/13, on apprend que Guy O., 29 ans, fils de l’ex-dirigeant nationaliste corse, Alain Orsoni, sera jugé en 2014 pour un quadruple meurtre et son père pour menaces de mort, selon l’ordonnance de mise en accusation des deux juges d’instruction chargés de l’enquête. Guy O. est en détention provisoire depuis le 15 avril 2011. Arrêté le 11 mars 2011 à Madrid au terme d’un an et demi de fuite, Guy O. a été mis en examen pour «assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs» dans le cadre d’une enquête sur des assassinats commis à Ajaccio et dans ses environs en 2009.

Des affaires qui s’inscrivent dans une longue série d’homicides qui ont décimé le banditisme corse. Guy O. est accusé d’avoir participé à l’assassinat d’un pompier de 36 ans, Thierry Castola, à Bastelicaccia (Corse-du-Sud). Son père, Alain, qui avait lui aussi été mis en examen dans cette affaire, a bénéficié d’un non-lieu concernant la complicité de meurtre en bande organisée et comparaîtra pour «menaces de mort», selon l’ordonnance de renvoi citée par le quotidien La Provence. Guy O. est encore accusé pour l’assassinat de Sabri Brahimi et dans celui de Jean-Noël Dettori et Nicolas Salini, à Ajaccio. En 2012, il avait suivi une grève de la faim durant 55 jours pour protester contre les conditions d’instruction des dossiers, s’estimant victime d’une «justice d’exception».

 

 

"L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui". Pierre Desproges

 

 

(Sources : Le Monde ; Corse Matin ; Alta Frequenza ; Le Parisien ; L'Express)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents