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Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca dézingue en Corse 3

Publié par Desmoulins sur 3 Novembre 2009, 13:24pm

Catégories : #Le milieu Corse

L'HISTOIRE DE LA "BRISE DE MER" (Source l'Investigateur)

 

A la fin des années 1970, plusieurs jeunes gens, issus de familles honorables installées en Haute Corse, prennent l'habitude de se retrouver dans un bar, aujourd'hui disparu, tenu sur le vieux port par Antoine CASTELLI, à l'enseigne de "La Brise de Mer".

Se livrant à l'origine à des actes de petite délinquance, ces individus basculent rapidement dans le grand banditisme. Ils développent d'autant plus facilement leurs activités que la situation politique se dégrade en Corse.

 

Quatre familles se distinguent
- La famille CASTELLI-SANTUCCI / MATTEI
- Les frères VOILLEMIER,
- Les frères GUAZZELLI,
- Les frères PATTACHINI

 

Ces individus sont soupçonnés de commettre tant en Corse que sur le continent des vols à main armée en série, avec effraction de coffres? Clients dans des établissements bancaires en plein jour. L'on parle alors du "gang des postiches"

Le 22 juin 1984, la Brigade de Recherche et d'Intervention de Nice arrête une équipe de malfaiteurs, essentiellement composée de Bastiais : on peut leur imputer une quinzaine de vols à main armée sur la Côte d'Azur, dont neuf avec effraction de coffres? Clients.

En mai 1984, à TOULOUSE, une fusillade oppose la police à sept individus, qui viennent de fracturer 90 coffres dans une Caisse d'Epargne.
Un auteur, François GANNEVAL est interpellé sur place et l'enquête permet d'établir que ses complices appartiennent à la "Brise de Mer".
Le 3 octobre 1984, à Neuilly sur Seine, une affaire similaire conduit à l'arrestation de trois individus dont deux membres de la même bande.

Le 21 aôut 1998, Georges SEATELLI est assassiné à Biguglia, près de Bastia, par \' deux individus qui lui tirent plusieurs coups de feu dans le dos, et qui n'ont pas été identifiés ...

Plusieurs de ces assassinats sont en rapport direct avec la prise de contrôle d'établissements de nuit, notamment ceux dont ont été victimes les frères ZIGLIOLI, Paul QUASTANA, Joseph SILVAGNOLI, Dominique CORTOPASSI.

Les établissements suivants changent ainsi de mains :

Le "BIBLOS" à Calvi (incendié en 1986) ; le "STARLIGHT à Calvi   le "CHALLENGER" à l'Ile Rousse ; le "PALLADIUM" à Saint Florent ; "l'APOCALYPSE" à Bastia;  le "MIDNIGHT" à Cervione ; le "NEW CLUB" devenu "L'AVENTURE" à Corte.

Les attentats favorisent bien sûr plusieurs cessions. Par exemple, Joël MARTIN, victime d'un attentat à ALGAJOLA, cède pour une somme modique, son commerce qui devient la "S.A.R.L CORSICA" gérée par Benoit GRISONI.

En effet, les individus considérés comme étant des membres influents de la "Brise de Mer" ne se contentent pas d'investir le secteur des discothèques, bars et hôtels. Ils pénètrent le monde des affaires au sens plus large, s'emparant de "commerces classiques", de vêtements, de petite distribution ...
Face à cette évolution, M. MANCINI , actuel préfet adjoint pour la sécurité en Corse, et alors Directeur du S.R.P.J d'Ajaccio sollicite, en octobre 1984, du parquet de Bastia, l'ouverture d'une information pour association de malfaiteurs.


De long mois plus tard, cette demande aboutit et le 17 octobre 1986, un juge d'instruction de Bastia donne commission rogatoire à l'Office Central de Répression du Banditisme et au S.R.P.J d'Ajaccio.
Quatre établissements bastiais sont ciblés. Treize individus sont placés en garde à vue.
Le délit d'association de malfaiteurs ne peut être caractérisé. ,
Quelques poursuites pour infractions aux lois sur les sociétés et abus de biens sociaux sont envisagées. L'administration fiscale intervient à son tour.
Le bilan des ces actions est décevant. Elles n'ont en tout cas pas permis de menacer véritablement les individus ciblés.

Les mêmes individus sont mis en cause dans d'importants vols à main armée commis en Corse. Quelques exemples peuvent être donnés

* le 12 avril 1982, mettant à profit le long week-end de Pâques, plusieurs hommes fortement armés entrent, après avoir percé le mur, dans la salle des coffre de l'agence du Crédit Lyonnais de Bastia, 22, rue César Campinchi. Ils neutralisent le système d'alarme et fracturent de nombreux coffres de clients et le coffre de nuit de l'établissement.
Ils prennent la fuite, dérangés par le concierge, en emportant un butin évalué à 30 millions de francs.
* le 16 août 1983, quatre ou cinq individus cagoulés et armés attaquent un fourgon de la société de Transport de fonds "STF", sur la route impériale à proximité de Bastia. Ils dérobent les armes des convoyeurs et une somme de 170 000 F.
* plus récemment, le 22 octobre 1992, plusieurs malfaiteurs armés notamment d'un bazooka attaquent, rue Capanelles à Bastia, un fourgon de la société SECURIPOST et s'emparent de la somme de 6.650.000 F.
Les enquêtes diligentées sur ces faits n'aboutissent pas.
Parallèlement, les assassinats se multiplient. En septembre 1981, celui de Louis MEMMI, jusque là parrain incontesté en Haute Corse, est le premier d'une longue série de règlements de comptes qui, selon les enquêteurs, peuvent être mis à la charge du banditisme bastiais.
Entre le 10 septembre 1981 et le 10 novembre 1983, quinze assassinats et six tentatives d'assassinats sont commis en Haute Corse.
L'un d'entre eux est fréquemment mis en exergue: le 14 septembre 1982, Daniel ZIGLIOLI, gérant du "CASTEL" boîte de nuit implantée sur la commune de Taglio Isolaccio est abattu alors qu'il sort en voiture de son entrepôt de Cervione (Haute Corse). Deux hommes sur une moto l'abordent. Le passager vide sur lui un chargeur de PA Colt 45.

Les fonctionnaires du S.R.P.J interpellent trois individus: Robert MORACHINI,
Pierre SANTUCCI, et Georges SEATELLI, qui sont inculpés, le premier pour assassinat et les deux au res pour complicité de ce crime.
Les charges sont lourdes. Un témoignage déterminant a été recueilli.
Après dépaysement de la procédure, les trois individus comparaissent en juin 1985 devant la Cour d'Assises de Dijon.
Le principal témoin se rétracte. Des alibis surgissent. Ils seront acquittés !

à suivre.....

 

Source: l’Investigateur

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