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Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


A la santé d’Obama !

Publié par Desmoulins sur 8 Novembre 2009, 17:45pm

Catégories : #Actualités

La Chambre des représentants a voté samedi en faveur d'une réforme du système de santé américain sans précédent depuis plus de quarante ans.

Barack Obama a salué dimanche 8 novembre le vote historique de la Chambre des représentants et s'est déclaré "absolument confiant" sur l'issue d'un prochain scrutin au Sénat.

 

"C'est un projet de loi qui va fournir la stabilité et la sécurité aux Américains qui ont une couverture, des choix de couverture de qualité pour ceux qui n'en n'ont pas, et va faire baisser les coûts de la santé pour les familles, les entreprises", a écrit Barack Obama dans un communiqué peu après le vote.
"Et ce projet de loi qui est entièrement financé et va réduire notre déficit", a-t-il ajouté.

"Des opportunités comme celles-ci se présentent peut-être une fois à chaque génération" a déclaré le président des Etats-Unis.

En s'attaquant à ce chantier, que Bill Clinton avait ouvert au début de son premier mandat en 1993 avant de devoir jeter l'éponge, Barack Obama entend réduire les coûts de la santé, qui ont représenté 16% du PIB en 2007, un taux sans équivalent parmi les pays de l'OCDE.

Il veut aussi étendre l'assurance maladie à ceux qui en sont actuellement privés et modifier les pratiques des compagnies d'assurance en leur interdisant notamment de refuser de couvrir des personnes à risque.

 

Le texte a été adopté de justesse, par 220 voix contre 215. Ce résultat constitue un succès politique majeur pour le président Barack Obama, qui a fait de cette réforme l'un des grands objectifs de son mandat.

Une majorité de 218 voix était requise pour valider le projet, qui propose un bouleversement sans précédent pour la couverture médicale aux Etats-Unis depuis l'introduction du programme Medicare en faveur des personnes âgées en 1965.

Le texte va permettre de protéger des millions d'Américains jusqu'ici sans couverture sociale, 96% d'entre eux a précisé le speaker de la Chambre. "Il offre à tous, quels que soient ses revenus ou sa fortune, la paix d'esprit dont ils ont besoin" a souligné le représentant du Michigan John Dingell, âgé de 83 ans, qui avait présenté l'assurance santé année après année à l'assemblée depuis qu'il a succédé à son père en 1955.

La bataille parlementaire va désormais se focaliser au Sénat qui débat de sa propre version du texte et ce vote du texte au Sénat s'annonce difficile.

 

Les négociations sont menées par le chef de la majorité démocrate Harry Reid, qui s'efforce de trouver un compromis pour recueillir les voix de 60 sénateurs et éviter ainsi les manoeuvres d'obstruction des républicains.

Les textes des deux chambres du Congrès devront ensuite être réunis en un seul avant un nouveau vote et la promulgation par Barack Obama.

Soulignant l'importance de l'enjeu, le président s'est rendu lui-même au Capitole pour exhorter les représentants à "se montrer à la hauteur du moment".

Le Parti démocrate dispose certes d'une large majorité de 258 représentants, mais une trentaine d'entre eux avaient déclaré publiquement qu'ils voteraient contre.

Au final, 39 démocrates se sont rangés dans l'opposition aux côtés des républicains, alors qu'un élu républicain a voté pour (Anh "Joseph" Cao).

Ces démocrates dits modérés s'inquiètent notamment du coût de la réforme, estimée à 1.100 milliards de dollars sur dix ans, et de son impact potentiel sur les déficits budgétaires.

 

L'opposition républicaine toujours active.


Samedi, des militants anti-réforme se sont rassemblés devant le Capitole aux cris de "Tuez le projet de loi" ("Kill Bill").
Pour le chef de la minorité républicaine, John Boehner, le projet de loi "va coûter plus de 1,3 millions de dollars et il va tuer des millions d'emplois (...), il va augmenter les impôts, il va faire grimper les primes d'assurances".
La Chambre a également adopté par 240 voix contre 194 un amendement proposé par un groupe de démocrates anti-avortement, visant à renforcer l'interdiction de l'utilisation de fonds publics pour les avortements, une mesure appréciée côté républicain.
La querelle sur l'IVG, a failli coûter cher à la majorité qui jusque très tard dans la journée de samedi n'avait pas la certitude d'avoir les 218 voix sur 435 nécessaires à l'adoption du texte.
Les Républicains minoritaires, opposés à la réforme, ont exprimé pendant des heures de débat leurs objections à ce projet de réforme.

La contre-proposition de réforme de la santé présentée par les républicains, d'ampleur bien plus limitée que le plan démocrate, a été rejetée par 258 voix contre 176.

D'après les spécialistes budgétaires du Congrès, sa mise en oeuvre étendrait la couverture maladie à 36 des quelque 47 millions de personnes actuellement démunies d'assurance santé aux Etats-Unis. Elle réduirait aussi le déficit budgétaire d'une centaine de milliards de dollars sur dix ans.

Les républicains ont rejeté un projet qui, disent-ils, coûtera excessivement cher, imposera de nouveaux impôts aux plus riches et permettra au gouvernement fédéral d'exercer un contrôle indu sur la santé publique.

 

Une promulgation prévue pour la fin de l’année


"Grâce au travail acharné de la Chambre, nous ne sommes plus qu'à deux doigts de parvenir à la réforme de la couverture santé en Amérique", a encore affirmé le président.
"Maintenant, le Sénat doit suivre l'exemple et passer sa version du projet de loi", a poursuivi Barack Obama qui s'est déclaré "absolument confiant" sur le fait que la chambre haute puisse approuver le plan.
Le président espère promulguer le projet de loi "d'ici la fin de l'année".

La législation adoptée prévoit que les sociétés importantes soient contraintes d'assurer leurs employés, et nécessitera que plus de gens soient assurés. Pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre, le gouvernement fournira des subventions. Les sociétés qui n'appliqueraient pas la nouvelle mesure risquent des pénalités.
Les refus de dossiers par les assurances privées sont également bannis, et les personnes présentant un risque particulier ne devraient plus payer de cotisations exagérées.


(source: L'express, nouvelobs)

 

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