La déclaration raciste de la semaine :
«Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...». C’est de qui ça ?
Non ce n’est pas de Robin Leproux ni de Philippe Boindrieux, c’est de Jean-Paul Guerlain l’homme qui nous parfume (enfin certains d’entre nous) descendant du fondateur du groupe du même nom !
Ahlala ce pays est dans un tel état que maintenant ça passe même au 13h ces choses, certes c’était du direct mais les propos sont passés comme une lettre à la Poste, pas un haussement de sourcil sur le plateau ça doit être ça le syndrome du larbin !
Je ne sais pas si ce Mr a déjà réellement travaillé dans sa vie ou juste profité d’une réussite antérieur à sa propre naissance mais en tout cas il nous fait bien sentir qu’il vient d’un monde où le nègre n’est pas le porte plume de l’écrivain mais un « pauvre bougre à couleur noir fainéant et obséquieux » !
Le terme ibérique (négro) est à l'origine descriptif, mais acquiert en français l'idée d'une population inférieure et vouée à l'esclavage c’est la définition commune de ce mot.
J’ai beau regardé partout les différents sens du substantif « nègre », ce mot dans la bouche de cet homme ne peut être perçu que comme péjoratif !
Il ne parlait pas d’un quelconque travail d’auteur mais juste de l’élaboration d’une fragrance.
Il n’a pas été major de promotion à Polytechnique non plus !
Péter dans la soie doit vous conférer une sacrée décontraction morale pour venir exhiber de la bêtise pareille, donc à l’écouter il y a les nègres blancs qui bossent et les nègres noirs qui glandent ? Dire qu’on travaille comme un nègre puis se demander finalement si les nègres ont vraiment un jour travaillés ça relève de la psychanalyse la plus complète ! Il est sous tutelle le monsieur ? Il y a quelqu’un qui s’occupe de lui ? Il a un fils qu’il déteste et il a pris pour maîtresse une photographe qui fréquente le gotha mondain ?
Je m’étonne qu’on puisse tenir de tels propos même si aujourd’hui ce pays part sérieusement en vrille. « Laissez s’exprimer les gens » voilà comment justifier cette indulgence ? Le journaliste ne doit rien relever qui puisse gêner son invité aussi sénile soit il ?
Non Elise Lucet s’est juste fendue d’une défense on ne peut plus pathétique stipulant que l’ambiance en plateau était détendue et qu’elle a « été surprise par ces propos qui n'avaient rien à voir avec le thème de l'entretien. Je suis désolée de ne pas avoir réagi instantanément ». La belle affaire !
Tant qu’il y aura des couilles en or il y aura des lames en acier, tant qu’il y aura des racistes il y aura des journalistes pour les faire parler !