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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Boca, tes barrabravas impitoyables 12 bis

Publié par Desmoulins sur 10 Décembre 2016, 14:20pm

Catégories : #Barra Bravas

02/08/2015 (infobae)
Une source anonyme, voilà le début de cette enième affaire concernant la 12 et son chef Rafa di Zeo. Le site Infobae en ce début août nous sort une sacré story. L'histoire d'une villa de Buenos Aires faisant partie des actifs de la Doce.
«Il y a moins d'un mois, Di Zeo a acheté une maison à Devoto pour 300 000 $. Paiement comptant», précise le journal. 
Le journal s'interroge justement comment un barra qui a passé une grande partie de ces dernières années en prison, sans aucun travail et sans revenus officiels ces 20 dernières années, pourrait s'acheter un tel bien immobilier. 
On apprend finalement que la résidence a été attribué à Di Zeo mais qu'elle est en fait possédée par Facundo Caccia, le bras-droit Rafa. Héritier et propriétaire d'une entreprise sous surveillance de la justice pour des soupçons de blanchiment lié aux activités illégales de la Doce.
Facundo Caccia, 29 ans a repris l'entreprise familiale qui a connu une montée économique fulgurante: «Transportes Caccia». 
En 2012 on voit pour la première fois le nom de l'entreprise acoquiné avec la barra de Boca, dans une caravane de véhicules aux couleurs azur et or se dirigeant vers le Monumental. Le début d'une association fructueuse.
Depuis plusieurs années, la société fait sa pub avec une banderole baché par La Doce les jours de match et, selon les recherches effectuées par le célèbre journaliste Gustavo Grabia, Mauro Martin et Maximiliano Mazzaro, les chefs de la barra tandis que Di Zeo était en prison, justifiaient leurs revenus en tant qu'employés des «Transportes Caccia».
Alors jeune fan de Boca, Facundo, a rencontré les barras du Club Leonardi, le club de Martin Mauro et leur a seulement "donné un coup de main".
La Justice, elle pense que depuis cette rencontre Caccia rend des "services financiers" à la Doce et elle a ordonné une série de perquisitions en 2013 dans divers bureaux de Caccia, dans le cadre d'une enquête pour association illicite avec la Doce.
A cette époque, le juge Manuel Campos, a qui on a retiré l'affaire aujourd'hui, pense que Caccia sert de blanchisseur d'argent sale de la barra.
Tant Martin, que Fido Debaux, Mazzaro et un autre membre de la direction de la 12, se sont déplacés pendant une longue période avec des voitures haut de gamme de l'entreprise Caccia, comme par hasard, les seuls véhicules que la compagnie prenait en charge sur sa masse salariale.
Selon les données actuelles de l'ANSES, dans la liste des employés inscrits, on continue d'y voir Luis Arrieta un barra «démissionnaire» de la Douze, «pour ne pas finir dans un tiroir» selon ses propres mots.

La fameuse villa de Devoto (source Infobae)

La fameuse villa de Devoto (source Infobae)

Et avec Di Zeo de retour en charge de la barra, Facundo Caccia a été vu par des caméras de sécurité lors de la visite de la Doce à l'équipe de Boca le 14 février 2015, à l'hôtel où se concentrait l'équipe. Di Zeo venait expliquer aux dirigeants de Boca Juniors qu il était «de retour». 
Tatoué, musculaire, corpulent, Caccia ne passe pas inaperçu. Il se déplace dans un modèle Ford Mondeo somptueux 2015 au nom de la société «Bs. As. Logistics», l'une des sociétés de la famille Caccia. 
Et il en possède d'autres des entreprises : «Movimientos Logísticos», «Construcciones C SRL» et «Rilf Logística» toutes au nom de sa femme Evelyn.
Cette villa de 3 étages à Devoto, revenon-en, Les voisins (pas très bavards) confirment néanmoins avoir vu Di Zeo a plusieurs occasions avec sa Dodge blanche. Il est fréquent les week-ends de voir plusieurs voitures hauts degamme garées devant. Pour Infobae, Di Zeo a investi des deniers dans la maison pour blanchir de l'argent sale en lien avec Caccia.
Depuis qu'il est en liens étroits avec la Doce, les irrégularités dans les comptes de ses entreprises intriguent les enquêteurs, certains de ses entrepôts ont été visés par des tirs, des vols de camions, utilisation de chèques volés. Caccia a voulu s'encanailler et il a l'air d'en payer le prix maintenant.

Rafa bien entouré

Rafa bien entouré

09/09/2015
Mauro Martin et Rafa Di Zeo ont été vus à Turin en train de soutenir les anciennes gloires de Boca face aux anciens de la Juventus dans un match amical. Le journaliste Gustavo Grabia dans un article de Olé affirme que c'est le président du club qui a payé les billets des deux barras pour une facture totale de 78 000 pesos (environ 4557 euros).
Et oui les élections c'est en fin d'année, c'est le moment d'être généreux.

Décembre 2015
En tout cas la réputation sulfureuse des leaders de la Doce ne les empêchent pas d'être vu par beaucoup de boquense comme des VIP avec lesquelles il faut être pris en photo ou à qui il faut demander des autographes. La Nacion en décembre 2015 s'en émeut dans une brève où le journal s'indigne d'un tel spectacle de familles s'adonnant à l'idolâtrie pour des gens «peu recommandables».

Di Zeo et ses fanboys

Di Zeo et ses fanboys

Ce bain de foule s'est déroulé alors que les deux leaders se rendaient au siège du club pour voter comme tout bon socios pour le nouveau président de Boca. Et la lutte s'annonce terrible. En effet Angelici est loin de faire l'unanimité et compte de nombreux ennemis politiques et notamment Victor Santa Maria, homme politique, syndicaliste et président du Parti Justicialista (péroniste) de Buenos Aires. Maria s'est, durant l'été, rapproché d'un des 3 candidats à la présidence de Boca, José Béraldi, un ancien trésorier de Boca. Le méli-mélo politico-sportif autour de cette élection m'échappe clairement entre les Kirchneriens et les Macriste mais à Buenos Aires, Boca Juniors est souvent en arrière plan du débat. Bref.

En lice aussi durant ces élections donc, on trouve deux pontes boquense... L'actuel président Daniel Angelici (soutenu par Mauricio Macri et Maradona notamment), Jorge Ameal, ex président du club entre juin 2008 et décembre 2011 et un troisième larron, le fameux José Béraldi. 
Sous Jorge, le club n'a pas croulé sous les titres c'est le moins que l'on puisse dire... Seulement 2 titres de tournoi de fermeture en 2008 et 2011. Soutenu par Mario Pergolini, un magnat des médias de Buenos Aires, Ameal n'a que très peu de chance de victoire.
Mais son allié Pergolini est un malin, torpillant la passion d'Angelici pour Boca en l'accusant d'être en fait un fan ...d'Huracan... Oulala coups bas. 

La carte de socio d'Huracan d'Angelici  fake ou pas ?

La carte de socio d'Huracan d'Angelici fake ou pas ?

Mais le gros enjeu de ces élections c'est quoi ?  Les relations avec la 12 ?  HAHAHA vous rigolez?! Non le gros chantier c'est le nouveau stade de Boca. C'est sur ce point très précis que les candidats s'affrontent avec 2 visions diamétralement différentes.

Angelici, veut un nouveau stade Bombonera, qui pourrait être construit à deux pas de l'ancien. L'ancien stade pourra servir, lui, pour les spectacles, fêtes, ou d'autres événements sportifs selon Angelici. Mais il sait le coût d'un tel projet et il a bien martelé qu'il y aura un référendum pour décider de quoi faire. Mais pour lui il est impossible d'agrandir la Bombonera notamment à cause des restrictions sécuritaires de la FIFA et de la ville de Buenos Aires.

Mais le duo Ameal-Pergolini pense différemment. Eux veulent un agrandissement de stade et ont lancé le projet «Bombonera 360» afin de financer et lancer un appel d'offres aux entreprises.  Leur idée ?

Bombonera 360

un stade ovale, avec des «vraies» latérales pour un stade atteignant la capacité de 78 000 places.  Cette idée de stade couvert et fermé a déjà été proposée par de nombreux candidats avant et ce projet est toujours resté au stade embryonnaire. 5 ans de travaux pour un coût de 80 à 100 millions, rien que ça. Un défi sur lequel de nombreux candidats ont buté par le passé.


Le jour des élections arrive ce 5 décembre, bureau de vote ouvert de 9 h à 18h. Vote interdit au mineurs entre autres. On voit un défilé de personnalités, Tevez notamment accompagné d'Angelici, réaffirmant ainsi son soutien à l'actuel président mais ne pouvant pas voter car employé du club. Riquelme est aperçu lui aussi. Loin d'être un fan d'Angelici, en octobre il a même déclaré qu'Angelici allait gagner les élections car il avait déjà "tout acheté" (comprendra qui pourra). Venu avec avec son frère, l'idole de Boca a pu voter mais sous les chants hostiles au Président actuel. 

Le vote de Riquelme

Riquelme

Riquelme

A la fin de la journée, Angelici est réélu avec 11 421votes (43,87%), Ameal récolte 8 063 (30,97%) et Béraldi, 6 549 votes (16%).
Le nombre de participants a été plus important qu'en 2011. Angelici et son nouveau vice-président Royco Ferrari vont donc s'atteler au travail. Le renouvellement du contrat de Rodolfo Arruabarrena (une des promesses d'Angelici), la consultation pour le nouveau stade de Boca mais aussi tenter de réunifier la famille boquense.
En effet, celle-ci n'a jamais semblé aussi divisé et les chants très hostiles à Angelici le prouve. Être réélu avec seulement 43, 87 % des voix c'est très peu, il faut bien imaginer que 56% des votants avaient choisi un des 2 autres candidats. Si avec José Beraldi, les choses pourraient s'arranger rapidement, les deux hommes étant proches. Avec les partisans d'Ameal, ça va être plus difficile.

Angelici et son vice-président

Angelici et son vice-président

En janvier 2016, l'homme par qui le scandale est arrivé, et dont j'avais relaté l'histoire lors du précédent article, sort du silence. Daniel «Panadero» Napolitano lance un appel à Angelici dans une interview à Olé. «Je veux m'expliquer avec lui, mon histoire avec Boca ne peut pas se terminer ainsi. Ca n'a rien à voir avec la politique». Il avait effectivement été envisagé que cette action (pour laquelle plusieurs autres personnes sont poursuivis) soit un acte de déstabilisation politique fomenté par des opposants à Angelici.
Selon lui depuis cet incident, son arrestation et son procès venir, il est resté le même. Se levant toujours à 4 heures du matin pour produire son pain (enfin bon sa famille possède une chaîne de boulangerie), il va au cinéma et jamais aucun fan de Boca ne lui a jamais rien reprocher selon lui. Le plus dur pour lui «regarder Boca à la télé au lieu de se rendre au stade» A la question pourquoi il avait un spray au poivre sur lui au stade, il rétorque : «je m'étais fait volé plusieurs fois auparavant, j'ai ça sur moi pour me défendre».

Sans transition

Comme vous le savez maintenant on ne s'ennuie jamais à Boca durant l'été (l'hiver chez nous) et cette fois c'est Carlos Tévez qui est dans le viseur médiatique.  En cause cette photo de Carlos (et son frère Diego) se tapant un repas pépère avec les leaders de la Doce prise à la fin d'année 2015.

la belle équipe (infobae ; taringa)

la belle équipe (infobae ; taringa)

La photo a commencé à circuler vers la mi-janvier 2016 sur les réseaux sociaux. Alors certes on connait les relations étroites entre Carlos et la Barra xeneize. Et d'ailleurs il ne s'en est jamais caché. Malgré cela, cette photo fait jaser un peu. Ce repas s'est tenu dans la fameuse villa dont on a parlé plus haut à Devoto. 
Sur la photo on peut voir notamment 2 barras au casier bien chargé (oui encore plus que Di Zeo) Maximiliano «El Mey» Oetinger et Mariano «Kissy» Gil (qu'on commence à bien connaître sur ce blog) El Mey est connu pour des enlèvements et l'autre on le sait fait partie du gang Gordo Valor, une organisation de braqueurs de banques et de fourgons blindés. 
Si l'authenticité de la photo a été mise en doute, le journaliste Mauro Fulco apporte des preuves de sa véracité avec cette photo https://twitter.com/maurofulco/status/705761378146066432 

«Même jour, même lieu, mêmes vêtements. Il y a, Diego Tevez et Diego Rodriguez.»

 

On ne choisit pas ses amis, dit le dicton.

Et ailleurs en Argentine ?

08/06/16 Newell's
L'un des chefs de la «barrabrava» (groupe de supporteurs violents) du club argentin de Newell's Old Boys a été abattu de neuf balles mardi en pleine rue, a annoncé la police de Rosario, à 300 km au nord de Buenos Aires. 
Matias Franchetti, l'un des meneurs de la barrabrava «La Lepra (la Lèpre)», semble avoir été victime d'un règlement de comptes de la part d'un barrabrava adverse, selon la police. Il est le troisième supporter tué depuis le début de l'année dans des violences. Franchetti a été abattu à bout portant devant le stade du club de première division par des individus à moto, selon la police. Dimanche, un supporter a été violemment battu, dénudé et expulsé d'un stade près de Buenos Aires lors d'un match de deuxième division pour avoir célébré un penalty au milieux de supporters de l'équipe adverse. 

25/09/16 Velez Sarsfield 
Christian Bassedas, l'entraîneur de Vélez Sarsfield a démissionné après une défaite 3-0 ce samedi. En cause plus précisément: la violente réaction des supporters après la défaite.
Des hooligans ont essayé de rentrer dans les vestiaires, et ont dû être dispersés par des policiers armés de gaz lacrymogènes, selon la presse locale. Vélez Sarsfield, a perdu 3 de ses 4 premiers matches cette saison.
Le président Raul Gamez a confirmé que Bassedas, ancien milieu de terrain de la sélection argentine, avait démissionné, mais il a précisé qu'il espérait que son entraîneur de 43 ans allait changer d'avis. «Il aime vraiment Velez, mais aujourd'hui il a entendu des choses insoutenables pour quiconque a des sentiments pour ce club», a expliqué Gamez, en référence aux chants des supporters contre l'équipe.
«Je vais essayer de le convaincre de rester jusqu'à la fin de l'année, et de penser à quelqu'un d'autre pour le poste d'entraîneur», a précisé Gamez. 
(L'Equipe)

 

(Source infobae, Lanacio, Taringa, Olé)

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